Professionnel depuis plus de 12 ans, avec presque 20 ans d’expérience, j’ai diagnostiqué des centaines d’élevages sur toute la France et ailleurs : bovins, caprins, équins, porcins, avicoles, mais aussi élevages de poissons, huitres, crevettes, algues, lapins, perroquets…
Les animaux ressentent des courants électriques de faibles intensités, de l’ordre du millivolt, alors que l’humain le ressent à partir de 6V par des picotements sur la langue (une muqueuse, un endroit très sensible). Il est important de réduire tous courants électriques et vagabonds dans l’environnement de l’animal (tubulures de salle de traite, clôtures électriques, lignes hautes tension, terre électrique…)
Un courant vagabond est un courant qui circule en dehors d’un câble électrique.
Nous pouvons trouver son influence sur les différentes tubulures, dans les stabulations, les étables à veaux, les cases à truies, dans le béton, le sol… Cette influence se mesure avec un appareil : Le multimètre, en détection sensible.
Dans la nature, les courants vagabonds naviguent à travers le sol et viennent amplifier la nuisance des perturbations naturelles.
Ces courants suivront prioritairement les zones les plus conductrices (passages d’eau, failles, filons de minéraux…).
Ici, la stabulation se trouve à 150 m. d’une ligne à très haute tension, le compteur général est disjoncté, mais malgré cela du courant électrique circule encore dans les cornadis.
Lorsque l’animal touche deux masses métalliques non reliées l’une à l’autre, il se produira un “effet pile”. L’animal déchargera les deux masses pour les mettre au même potentiel électrique. En faisant cela, l’animal se prendra une mini-décharge électrique qui pourra le stresser (bouses et nervosité en salle de traite, refus de passer d’un coté du quai, rétention de lait, cellules, écrasement de porcelets,…).
L’exposition au champ magnétique fort se perçoit par les animaux instantanément (reniflement), et il peut être très nocif sur la durée.
Ce champ est émis par un courant électrique alternatif et par les appareils qui comportent des bobinages (moteurs, pulsateurs, décrochages, tableaux électriques, néons, ventilateurs, radians, lignes à haute tension…).
Il traverse toutes les matières et ne peut être stoppé que par l’éloignement de la source.
Il est produit par des fils électriques ou par la clôture électrique. Il est mesuré en Volts par mètre.
Il est arrêté par les matériaux lourds et le métal relié à la terre.
En élevage, nous pouvons détecter les champs électriques de hautes fréquences sur les identificateurs et les commandes radio.
Il est conseillé d’utiliser des appareils où l’émission se coupe automatiquement quand ils ne fonctionnent plus.
Les bobinages placés en salle de traite créent des champs magnétiques puissants. Ces champs induisent, sur les tubulures métalliques disposées en boucles fermées, un courant continu pouvant créer un stress chez l’animal et ce dès 2 milliampères, pouvant aller jusqu’à 80 milliampères ! La mesure se fait avec une pince ampéremétrique de grande sensibilité (milliampère).
Corrections possibles
– Soit un éloignement de la source (monter le pulsateurs, les néons…).
– Soit un changement du type d’appareil par un autre moins polluant.
– Soit ouvrir la boucle d’induction qui l’annulera totalement (mais qui n’éliminera pas le champ magnétique) en utilisant un isolant de type téflon, ertalon… sur les brides des stalles de salle de traite. La ré-information (ou modification) du champ de torsion peut apporter des résultats positifs.
Utiliser des néons à ballaste électroniques en salle de traite :
Forte limitation du champ magnétique, donc diminution de l’induction.
Luminosité plus nette et suppression de l’effet stromboscopique (qui donne des maux de tête).
Plus économe en énergie.
Mettre en dessous une grille métallique reliée à la terre électrique pour supprimer le champ électrique.